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mardi, 26 février 2013

Aujourd'hui machines.

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Photo de Bernard

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Machine: du lat. machina "astuce, invention ingénieuse"


Machines à café ou à pain
Machines à aspirer ou à congeler
Machines à coudre ou à laver
Ma Chine, mon Japon
Hiroshima ou Fukushima
Machines à broyer ou à calciner


samedi, 23 février 2013

Aujourd'hui musique.


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D'habitude quand les quatre morveux de la biquetterie se mettent à écouter en boucle la même chanson qui sévit sur toutes les ondes et à l'entonner en choeur à tout bout de champ de la cuisine, de la salle de bain et d'une conversation, je finis par sortir le drapeau blanc ou mes albums de Ferré, Brassens et Barbara. One day fait exception.
Hier, en regardant Camille redouble de Noémie Lvovsky, j'ai fredonné Une petite cantate au-dessus d'un juke box -le bistrot qui nous servait de Q.G. après le lycée en possédait un à l'identique- et l'improbable One day au bord d'une piscine dans les années 80.

vendredi, 22 février 2013

Aujourd'hui quelque chose écrit sur un objet.

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Hier je me suis extraite de mes combles, direction l'hypersuperméga temple du bricolage. Haut lieu d'errance et de temps perdu: le rail pour la porte coulissante est là, le panneau de bois, quatre rayons plus loin et les vis à l'autre bout. J'allais oublier l'enduit pour siporex: ma p'tite dame, ce n'est pas là, il vous faut sortir du magasin, traverser le parking, prendre deux ronds-points, vous verrez c'est très bien indiqué. Avant de m'engager dans le parcours fléché, je suis retournée dans le rayon abattants de toilettes. Je vous ramène ces deux specimens: à lire plusieurs fois par jour le premier, on finit sans aucun doute par se suicider la tête enfoncée dans les chiottes, à parcourir l'imbroglio de mots pseudozens du second, on se dit que finalement l'abattant on ne l'abattra plus.

jeudi, 21 février 2013

Aujourd'hui hygiène.

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La Médecine*, Klimt, 1901

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Hygiène: n.f. du grec Hygeia, fille du dieu de la médecine, Asclépios. Elle invitait les mortels à respecter l'ordre des choses et la terre pour rester en bonne santé. Elle suggérait à tout être vivant le choix des aliments nécessaires à son existence. Soeur de Panacée, du grec pan "tout" et akos "remède".

* Le 8 mai 1945, devant le château d'Immendorf en flammes, il ne s'est pas trouvé un seul homme en possession d'un tant soit peu d'hygiène mentale pour se dire: "ce n'est pas la panacée" et s'emparer d'un seau d'eau.

mardi, 19 février 2013

Fragment d'aujourd'hui raconté en fait divers.

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Je pourrais laisser courir votre imagination en vous demandant d'écrire le scénario d'un fait divers qui se déroulerait dans cette pièce en chantier depuis décembre. L'exercice serait fort simple étant donné le nombre de scies au sol ajouté à la dose de fatigue de M. et de la tenancière de ces lieux. Cela pourrait être tarantinesque, version hémoglobine à outrance. Quel gachis, cependant, pour le lambris qui a fait appel à la patience de tant d'amis pour s'adapter à tous les coins et recoins biscornus! En plus vous auriez du mal à ne pas faire gicler le sang sur le nouveau velux qui, cela dit en passant, offre une vue sur la plaine telle que vos instincts meurtriers s'en retrouveraient anéantis si vous preniez le temps d'y jeter un coup d'oeil.


Laissez-moi plutôt vous raconter comment hier, au contraire, la probabilité d'un fait divers a soudain disparu. Pour cela, je vais à nouveau avoir besoin de votre imagination. La première photo vous permet d'entrer dans la pièce, la seconde d'en sortir. Faites maintenant abstraction des marches situées au premier plan. A chaque sortie de chantier, pour peu que la fatigue pesât lourd sur nos épaules, nous risquions de dégringoler la tête la première puis le cul par dessus la tête dans l'escalier. Le fait divers nous attendait avec de plus en plus d'assurance un étage plus bas si l'Ours -cet homme-là trace du trait de charpente comme d'autres s'adonnent aux mots croisés- et sa fiancée n'avaient débarqué, hier, avec un établi, des scies japonaises, un maillet en bois de houx, un vilebrequin, un rabot et des planches de framiré. De ce qui s'est passé dans la rapidité de cet après-midi-là, je ne garde plus que des fragments: le lieu transformé en fabrique à copeaux, la poussière de bois qui se joue des rayons de soleil, les marches qui apparaissent avec une évidence insolente, le rire de l'Ours au-dessus du vide.
En écho au billet d'hier, je pourrais ce matin installer une pancarte:"ça marche".

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lundi, 18 février 2013

Aujourd'hui sonnerie.

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La pancarte déclenche plusieurs interrogations. Pourquoi ne pas avoir réparé la sonnette plutôt que de graver son dysfonctionnement? Admettons que cela convenait aux habitants de cet appartement et qu'ils n'avaient nulle intention de la réparer, pourquoi l'avoir indiqué, alors? Enfin, est-ce parce que le mot sonnette contient déjà un "ne" que le graveur n'a pas jugé utile d'inscrire "sonnette ne marche pas"?

Hier, le soleil donnait à la journée un air de printemps. Nous avons pris les vélos pour rejoindre Louviers par la voie verte déserte. Le grand forum projetait une dernière fois Alceste à bicyclette. Le scénario brinquebale quelque peu mais qu'importe, Luchini lisant Le Misanthrope, tantôt Alceste, tantôt Philinte au fin fond de l'île de Ré met en sourdine tous les autres bémols.
Retour en fin d'après-midi par la même voie verte soudain surpeuplée de familles à pieds ou à patins, de couples tirés par un chien ou poussant la poussette. Au milieu de toute cette humanité s'adonnant à la balade dominicale, il a fallu slalomer et nos ombres envoyées loin sur l'asphalte précédaient le son grippé de ma sonnette.
Une fois retrouvé le silence de la Biquetterie, nous avons lancé Dans ma maison: Luchini dans le rôle de Germain Germain, professeur de français qui façonne la plume d'un de ses élèves.
Dans la dernière demi-heure, on a frappé au carreau: les amis qui avaient décidé de faire un crochet par chez nous savent bien que c'est ainsi qu'on manifeste son arrivée. Seul le livreur occasionnel laisse son étonnement sur l'avis de passage dans la boîte aux lettres: "pas de sonnette?".

dimanche, 17 février 2013

Aujourd'hui certitude absolue.

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L'origine du monde, Courbet

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Si vous rajoutez une tête à l'Origine du monde, ce ne sera plus qu'une femme nue parmi tant d'autres.

samedi, 16 février 2013

Aujourd'hui liste à faire demain sans faute.

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Un temps de vacance s'ouvre aujourd'hui. Demain, je desserrerai la trame du jour après cet enchaînement de semaines emmaillées les unes aux autres.

vendredi, 15 février 2013

Aujourd'hui serrer.

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Photo de Bernard
Cliquer sur la photo pour admirer
les Umbilici Rupestres

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L'assemblée des Umbilici Rupestres qui s'est tenue à fleur de coque du Côte d'Emeraude a rendu public, ce matin, le résultat de son vote. Après dix jours d'une bataille intense menée par une poignée de députés Umbilici Moderati Patricii, l'assemblée a adopté en première lecture, par 329 voix contre 229 -on remarquera que le scrutin n'a pas été serré- le projet de loi selon lequel le seul nom vernaculaire qui la désignerait serait Nombril de Venus*.
NDLR: nous ne doutons pas que le second nom qui était proposé, oreille-d'abbé, fera la une de vos quotidiens le mois prochain.

mercredi, 13 février 2013

Aujourd'hui végétal.

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Photo de Telos

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La silique* de la lunaria annua** ne dira rien de ce qui se trame au Vatican. Elle la fermera***. Elle a bien trop peur de se faire appeler médaille de Judas.

*  fruit sec déhiscent qui s'ouvre spontanément à maturité
** plus connue sous son nom vernaculaire "monnaie-du-pape".
*** devant une telle détermination, vous pouvez vous rabattre sur Habemus papam de N. Moretti.

mardi, 12 février 2013

Aujourd'hui l'imprévu.

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Photo de Bernard

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Qu'espérait-elle l'Europe après avoir interdit aux Roumains de circuler en charrette? Pensait-elle vraiment que tous les chevaux mis à pied allaient finir sur un bûcher et que les postillons allaient recycler les os calcinés en peintures rupestres? A entendre les hypocrites cris d'indignation qui soulèvent nos ondes depuis quelques jours, je me marre bien: ils y vont tous de leur couplet dédié à la sacro-sainte traçabilité de ce qui finit dans nos assiettes. Je l'attend toujours le politicien courageux qui osera montrer le chemin suivi par le steack bovin ou équidé: de l'animal qui n'a jamais connu l'herbe d'un pré à l'abattoir déchaîné et en chaîne. Au moins le steack de cheval roumain aura vu du pays avant de défrayer la chronique.

lundi, 11 février 2013

Aujourd'hui noir.

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Rupestres!

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Le premier sapiens à avoir dessiné sur une paroi avec l'os calciné d'un auroch malencontreusement oublié sur le feu -la chasse avait été rude, l'animal lui avait donné du fil à retordre, il n'avait su résister au plaisir d'une sieste réparatrice après avoir lancé le barbecue- ce premier sapiens, donc, s'est-il emparé de l'art comme trompe-faim?

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dimanche, 10 février 2013

Ajourd'hui note.

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Photo de Bernard


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Même la coque* croit dissimuler ses fractures sous quelque flamboyance**.

* Coque d'une péniche anglaise en cours de restauration. Prochainement réhabilitée déclassée en restaurant.
** Suture au minium (Pb3O4), un des pigments artificiels les plus anciens qui cherche à rivaliser avec le cinabre (HgS) et la sinopia.

vendredi, 08 février 2013

Aujourd'hui tourne.

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Le fait du jour: la tenancière de ces lieux s'en va à l'Inspection Académique négocier deux heures supplémentaires pour ouvrir un 2ème groupe de latinistes en 5ème, l'année prochaine. Autant dire qu'elle veut faire tourner le vent. Elle a regardé hier Kill Bill de Tarentino et se sent prête à en découdre. En face d'elle, le Directeur Académique Adjoint que nous nommerons D.A.A. pour plus de commodités.

Exercices de style
Pathétique: dès le début de l'entretien, elle expose la situation, enchaînant des arguments imparables. L'oeil droit du D.D.A. semble compatir. Son gauche ne lâche pas sa montre. L'heure tourne. Au bout d'un demi cadran, il la remercie pour son engagement mais malheureusement il n'a aucune marge de manoeuvre.
Circulaire: Une âpre discussion, telle une passe d'armes, s'engage entre le D.A.A. et la tenancière. Dès qu'il sent qu'ils tournent en rond sur le sable sec de l'arène,  il décide qu'il ne veut plus jouer et que c'est lui qui décide car il est le D.A.A.
Rapide: avant que ça ne tourne au vinaigre, elle prend la position de la grue ou du tigre et le somme de lui octroyer ces deux heures sous peine d'y perdre l'oeil gauche. (Elle s'est entraînée hier soir devant sa télé.)
Pratique: elle fait tourner la table, inversant ainsi les rôles. Dans son nouveau rôle de D.D.A., elle s'octroie deux heures de latin et s'engage à doubler les groupes pendant cinq ans.

jeudi, 07 février 2013

Aujourd'hui c'est presque.

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Aujourd'hui je pourrais presque dire: alea jacta est. Mais, main tenant, je préfère garder au creux de la paume, les dés et le sort. Demain, j'irai à l'Inspection Académique entourée d'une délégation syndicale pour essayer encore une fois d'obtenir les deux heures qui manquent pour ouvrir un 2ème groupe de latinistes. Il est inconfortable ce couloir entre des colonnes de cagettes...

mercredi, 06 février 2013

Aujourd'hui celui ou celle qui dit "oui".

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Dans deux mois moins quelques miettes, j'aurai achevé mon tour de piste des 366 réels à prise rapide. Inévitablement, je m'interroge sur l'après. Eviter de me dire que j'ai mangé mon pain blanc.
Certains ont déjà passé ce cap et se sont lancés dans une saison 2: Open Time a lancé un 366 obsolètes à prise rapide. Pour ma part, cela fait quelques jours qu'une souris trotte dans la farine de mon arrière-boutique. La contrainte du jour m'invite à en parler. Je propose à tous les passants de mes îles d'apporter les ingrédients des prochains 366 réels à prise rapide. Pour cela, il suffit de laisser "oui" dans le commentaire et de m'envoyer dans ma boîte à courriels une liste de contraintes.
J'ai bien conscience du risque que je prends étant donné les huluberlus, anthropopithèques, gougnafiers, anachorètes et autres malacostracées qui fréquentent ce lieu...


mardi, 05 février 2013

Aujourd'hui vêtement.

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Le vêtement, quel mensonge tisse-t-il?

dimanche, 03 février 2013

Aujourd'hui question idiote.

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Marie Morel
Cliquer dessus pour l'aggrandir

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Pour répondre à une question idiote avec un sens certain de la répartie, faut-il disposer de rouages culturels ou de coordonnées de réflexion?

samedi, 02 février 2013

Aujourd'hui toujours par deux.

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Photo de Guy
Cliquer dessus pour l'aggrandir

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La rue s'est tue. Le pavé rompu par tant de piétinements: pas de ceux qui sont contre, pas de ceux qui sont pour. Dans ce silence momentané retrouvé, branchez-vous sur Arte radio et laissez les bruits pas sages de Maman, sa femme et moi monter. Laure y raconte son enfance gay. Entre éclats de rire et chansonnettes improvisées. Y a une joie évidente dans ces fragments de vie. Et quand on se met à y chuchoter, on touche soudain à l'essentiel: "Tout à l'heure on discutait avec ma mère. On essayait de voir pourquoi elle était devenue homosexuelle. Mais là à 00h37, dans mon lit, je réalise qu'on n'a jamais cherché la cause de mon hétérosexualité. Alors pourquoi on devrait chercher la cause de son homosexualité? En dehors du fait que la société nous dit que ce n'est pas la norme."

vendredi, 01 février 2013

Aujourd'hui coup.

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Photo de Bernard

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Mercredi matin, mes Biobios rencontraient Jean-Michel Payet pour son roman 2065. Etant donné notre projet annuel autour du Développement Durable, ce bouquin, c'était un vrai cadeau: Emile, en une journée, se voit traiter de gros naze par sa copine et de bon à rien par ses parents. Il ne lui reste plus qu'une solution, aller voir dans le futur s'il sera ou non un mec bien. Justement son grand-père a un trou dans la cave qui remplit l'office de machine à voyager dans le temps... Lorsqu'il débarque plus d'un demi-siècle plus tard, les pires prévisions cataclysmiques se sont réalisées.
Mes Biobios ont dévoré ce roman, certains ont avalé les tomes 2 et 3. Je leur ai parlé aussi de Blue cerise, une écriture à huit mains du même auteur avec Sigrid Baffert, Cécile Roumiguière et Maryvonne Rippert : quatre auteurs, quatre personnages -Zic, Satya, Amos et Violette- quatre points de vue. J'avais pris ce jour-là dans ma bibliothèque la saison 1, L'ange des toits, espérant bien qu'il repartirait dans un sac à dos. J. s'en est emparée et elle avait le sourire d'une gamine heureuse du tête à tête qui se préparait entre elle et le roman.
Ce même mercredi, J. arrive, le sourire est toujours là mais quelque chose d'embarrassé s'y est rajouté. Elle me dit qu'elle n'a pas achevé la lecture de L'ange des toits parce qu'il y a "des trucs bizarres". Elle feuillette rapidement le premier récit, celui de Violette et me montre un paragraphe que ma mémoire avait complètement effacé: Violette refusant de se prêter avec son copain à une pratique sexuelle qu'elle ne peut assumer. En relisant ce passage, le regard de la gamine fixé sur moi, j'ai soudain regretté d'avoir joué le rôle de passeur avec ce roman: J., ses à peine douze ans et sa candeur n'étaient pas prêts à lire ces phrases. Je le lui ai dit, avec des mots maladroits, les premiers qui se sont pointés à mon esprit. Le soir venu, j'ai envoyé un mail à ses parents, non pas pour me protéger d'une plainte mais pour m'assurer qu'ils en discuteraient avec elle. Ce matin, la réponse de la mère dans ma boîte: "Ne vous inquiétez pas, J. m'en a parlé spontanément  et on prendra le temps de faire le point avec elle, nous sommes conscients que les livres peuvent cacher des trésors mais aussi des passages plus sombres. C'est  l'occasion de discuter avec J. et d'aborder des sujets qui  ne l'auraient peut être pas été." Du coup, le poids qui pesait sur ma poitrine depuis deux jours s'est volatilisé.

jeudi, 31 janvier 2013

Aujourd'hui moment lumineux.

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Photo de Bernard

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Cent pas sur le pavé, d'un bord du cadre à l'autre, le corps beau laisse ses pensées noires se volatiliser dans la roue à aubes. 

mercredi, 30 janvier 2013

Aujourd'hui oublié de.

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306/366
Aujourd'hui ai oublié de noter clairement et lisiblement ce que je voulais vous dire.
Cela me reviendra peut-être dans la journée. En attendant, ne pas oublier de passer dans un kiosque acheter le dernier Causette et le Canard Enchaîné. Merci Yves et Topa pour le rappel.

mardi, 29 janvier 2013

Aujourd'hui une princesse.

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Découpage de Maurice Pommier

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On a déjà eu une contrainte dans ce domaine. C'était "conte de fée" et cela avait fini sur mes îles en un atroce massacre. Les princesses à la chaussure de vair ou au petit pois ne m'ont jamais fait rêver. D'ailleurs quand je lance mes élèves dans une écriture collective de conte, ils se retrouvent les pieds dans la rizière -les demoiselles évoquées ci-dessus n'ont pas l'habitude de venir y faire trempette- à tenter de contrer un Transgénie et le tout s'appelle Ô Graines Magiques.

lundi, 28 janvier 2013

Aujourd'hui bu.

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Eh bien, môôssieur le législateur des 366, c'est bien court cette contrainte de lendemain de cuite! Ce n'est pas avec cela que je vais boire du petit lait, ce matin. Vous auriez pu, par exemple, nous inviter à un inventaire de ces monosyllabiques en /u/. La langue française nous a largement pourvus en la matière:
Bu Cul Dû Du Eu Fut Hue Jus Lu Mu Nu Pu Ru Su Tu Vu Wu. Nous aurions dû alors les convier dans un texte. Vous auriez su appeler l'exercice du jour 17 mots pour une histoire.

dimanche, 27 janvier 2013

Aujourd'hui journée des pieds.

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Si l'envie vous venait de passer à la biquetterie aujourd'hui, à cheval ou en voiture, vous ne trouveriez à notre table ni pied de veau, de mouche, de cheval, de poule, de grue ou de cochon. Au menu aujourd'hui: des pieds à coulisse, de biche, de roi. Nous reprenons de pied ferme les travaux dans les combles qu'avaient interrompus froid et inspection et nous travaillerons d'arrache-pied jusqu'à ce que la nuit tombe. Quant aux pieds en bouquet de violette, ce sera pour plus tard.

samedi, 26 janvier 2013

Aujourd'hui numéro en couleur.

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Photo de Bernard

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Hier, à la brunante, j'ai consulté la contrainte de ce jour. Numéro de couleur. J'ai pensé tout d'abord vous dire, comme ça, de but en blanc : "Tiens le numéro de février de Causette est en couleur!" Mais je connais certains blancs-becs fort bien renseignés qui auraient pris un malin plaisir à m'octroyer une volée de bois vert dans leur commentaire. Tu causes, tu causes, c'est tout ce que tu sais faire. Causette a toujours été imprimé en couleurs. Le numéro de février n'est toujours pas en kiosque puisqu'il ne sort que le dernier mercredi du mois. Et le tout dit avec beaucoup plus de sarcasmes.

J'ai alors déambulé dans ma photothèque. Rien. Pas le plus petit numéro. Même pas un minuscule chiffre glissé en arrière-plan au fronton d'une porte. La mine décomposée, suis allée découper un chou, bien blanc, en fines lamelles, pour le repas du soir. Une fois le chou bien blanc et en fines lamelles avalé, je me suis résignée à envoyer un mail à mon emminence grise. Tu n'aurais pas par hasard quelque numéro haut en couleurs?
Ce matin, à l'heure bleue, j'avais dans ma boîte l'embarras du choix: des bouées de chenal, la coque d'un goémonier, un alphabet maritime. Et surtout ce vingt démantibulé sur un "mur en bois du nord passé au goudron qui s'est fait bouffer par le sel stocké pour les terre-neuvas".

jeudi, 24 janvier 2013

Aujourd'hui c'est long.

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Photo de Bernard

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Aujourd'hui va se jouer dans la rapidité. En moins de temps qu'il ne faut à une vague pour se fracasser sur le sable puis se retirer. En M1 comme on dit dans notre jargon -comprenez en 1ère heure de la matinée- je ferai cours avec mes latinistes et Mme l'Inspectrice observera. En M3, elle et moi, nous aurons une heure pour parler de M1, mais aussi de toutes mes autres classes, de mes projets, de mes rêves et de mes désillusions.
En M4, la tempête qui sévit dans mon crâne depuis sept jours lâchera enfin prise.
Le soir venu, je reprendrai ma vie là où je l'ai laissée il y a une semaine et je relirai Lulu femme nue.

mardi, 22 janvier 2013

Aujourd'hui la force.

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Ne pouvant fortifier la justice, on a justifié la force.
Blaise Pascal

lundi, 21 janvier 2013

Aujourd'hui dégoût et des couleurs.

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Ah, le jeu de mots facile, môôssieur le législateur des 366, d'autres l'ont fait avant vous! Vraiment, ce n'est pas ça qui va rendre ma journée plus poétique. Dire que j'espérais trouver ici, en me levant ce matin, un bol d'air frais et quelques rayons de soleil. Je suis déçue, osons le dire, dégoûtée. Il ne me reste plus qu'à retourner à ma monochromie, blanc sur blanc.

dimanche, 20 janvier 2013

Aujourd'hui sans pitié.

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C'est un météore aqueux qui se montre sans pitié depuis hier. Il sait jouer de la diversité, de la paillette au flocon chargé. La terre et le ciel rivalisant de monochromie. Anxieusement je regarde les prévisions pour la semaine prochaine. Si jamais il neigeait encore jeudi -jour de mon inspection- le ramassage scolaire n'aurait pas lieu et le collège serait vide... Je me vois déjà faire cours dans ma salle orpheline de tous ses élèves et au fond, Mme l'Inspectrice.